S’il y a bien une constance dans la culture Mongole, c’est le culte de Gengis Khan, de son empire et de ses descendants. Quelques éléments d’histoires ci-dessous :
1 – Gengis Khan, empereur universel
Depuis les temps immémoriaux, les immenses plaines de l’Asie centrale étaient habités par des tribus de pasteurs nomades qui souvent se disputaient les meilleurs pâturages.
Le chef de l’une d’elle, Temüdjin, eut l’idée de grouper ses sujets en masses compactes (XII° siècle). Puis il attaqua les peuples voisins qui, habitués au corps à corps, furent des proies faciles. Temüdjin imposa aux vaincus sa discipline, se rendant ainsi maitre d’une armée colossale, et se mettant en devoir de combattre tous les peuples les uns après les autres.
En vingt années de guerres et de victoires, il réunit sous ses drapeaux tous les nomades de la Mongolie, se fit proclamer Khagnan (Khan Suprême), et prit le nom de « Gengis Khan ».
Devenu maitre d’un vaste empire, Gengis Khan donna à ses sujets des lois écrites, une organisation militaire et gouvernementale sévère.
Décidé à conquérir les pays riches, berceaux d’antiques civilisations, qui bordaient son vaste empire, il mit sur pied une armée de 200 000 cavaliers et attaqua l’empire de Chine, défendu par la « Grande Muraille ».
Surmontant cet obstacle après cinq ans de ravages, de guerres et d’exterminations, il entra à Pékin et soumit toute la Chine du Nord où vivaient environ 50 millions de Chinois. Trois ans plus tard, Gengis Khan envahit les territoires appartenant aux musulmans d’Asie Mineure, tandis qu’à la tête d’une autre armée mongole, Subutãy, l’un de ses généraux les plus fidèle, traversait l’Azerbaïdjan, la Géorgie, le Caucase, la Crimée et la Bulgarie pour arriver jusqu’en Russie du Sud.
Tant et si bien qu’à la mort de Gengis Khan , l’empire des Mongols s’étendait sur presque tout le continent asiatique.
2 – Les successeurs de Gengis Khan
Les plus célèbres parmi les successeurs de Gengis Khan furent Kubilay et Tamerlan, le premier pour les réalisations qu’il accomplit en Chine et pour son hospitalité envers Marco Polo.
Le second, Tamerlan, est resté fameux par ses entreprises militaires et ses armées impitoyables.
3 – Kubilay
Kubilay Khan gouverna de l’an 1260 à l’an 1294.
Grand admirateur de la civilisation chinoise, il transféra sa cour en Chine. Favorisant la paix entre Mongols et Chinois, il contribua au bienêtre des deux peuples : Les Mongols s’affinèrent au contact de la civilisation et de l’art chinois, profitant d’importants ouvrages d’utilité publique créés par les Chinois.
Kubilay, grand protecteur des arts et des sciences, fit venir à sa cour les savants les plus célèbres de son temps. Sous son règle, la construction du « grand canal impérial » fut achevée. Avec plus de 1000 km de long, cette voie d’eau relie Tien-tsin au Sin-kiang. De belles routes pavées sillonnèrent toute la Chine ; ses villes furent embellies de palais et de monuments, tandis que se développaient l’agriculture, l’artisanat et le commerce.
4 – Tamerlan
De son vrai nom, il s’appelait Timur. Blessé au cours d’une bataille, il demeura boiteux. Il reçut alors le surnom persan de Timur-i-leng, c’est-à-dire Timur le boiteux, devenu en Europe « Tamerlan ».
Cet homme de Guerre était sans pitié pour ses ennemis vaincus : les « tours de l’horreur », si tristement célèbres étaient élevées sur son ordre dans les villes conquises. Il y faisait emmurer ceux qui lui résistaient.
Tamerlan avait une coutume cruelle : il faisait des pyramides de cranes au voisinage des villes prises d’assaut et privées de leurs défenseurs.
Néanmoins, ce barbare était assez lettré ; on connait deux de ses œuvres : une autobiographie et un traité de politique. Les archives nationales possèdent une lettre qu’il écrivit en persan au roi de France Charles VI.
Après la mort du terrible Khan, l’immense empire fut divisé entre ses héritiers qui, aussitôt, se mirent en guerre les uns contre les autres. L’empire ne connut plus jamais son unité première : les territoires des mongoles furent disputés par la Chine, la Russie et le Japon.